Rentrée et campagne agricole

Les photos illustrant cet article sont celles d’exploitants ayant bénéficié de l’aide de JIGI au début de la campagne rizicole. Ici : Dieudonné DENA

La rentrée scolaire est officiellement prévue au Mali pour le 3 octobre. Le Foyer Jean-Pierre Delpech va donc rouvrir ses portes après une longue période de vacances.

Si la situation sécuritaire s’est améliorée dans le secteur, c’est la situation alimentaire qui est actuellement très précaire. Les récoltes n’ont pas été bonnes et  le risque est grand que pour les  mois à venir la famine  sévisse…

S’ajoute à cela, comme partout dans le monde,  la hausse des prix en particulier pour les intrants agricoles. Situation aggravée par le fait que les engrais habituellement subventionnés par l’Etat, ne le sont plus cette année et que les exploitants ont du supporter l’intégralité du coût.

Fidèle Zerbo un des parents de pensionnaire du Foyer JP Delpech
qui a bénéficié du prêt pour la campagne rizicole.

Sur la proposition de l’Abbé Julien Dakouo, notre association JIGI a donc mis en place un projet d’accompagnement pour la campagne agricole 2022, opération qui a ciblé les familles dont les enfants sont pensionnaires au Foyer.

Il s’agit d’avances à quelques exploitants pour leur permettre de payer les intrants pour la culture du riz  (par hectare : 4 sacs d’urée et 2 sacs de phosphates).

Emile TOE, un autre parent au milieu de son champ.

Les prêts d’un montant unitaire de 20 000 FCFA (environ 300€),

ce qui représente une aide pour un peu moins de 2ha/famille,

ont été accordés à 6 familles.

Ces prêts sont remboursables après la récolte en fin d’année moyennant un  faible taux d’intérêt et la remise d’un  sac de riz paddy (100kgs) pour la cantine du Foyer.

Issa OUEDRAOUGO

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie,  la flambée des prix des intrants touche de plein fouet les producteurs, dépendants des fertilisants importés pour la croissance des cultures.

La pénurie d’engrais menace les cultures et la sécurité alimentaire.

Même si les paysans  utilisent beaucoup moins d’engrais que la moyenne mondiale, ces intrants restent déterminants pour le rendement de leurs cultures.

A l’heure où le Sahel fait face à sa pire crise de la faim en dix ans, la baisse des rendements devrait aggraver la flambée des prix des denrées alimentaires, qui ont déjà atteint des niveaux records pour le maïs, le mil et le sorgho, les céréales de base des ménages.

Boucar OUEDRAOGO

Au delà de la situation actuelle certains experts appellent surtout   à réfléchir pour anticiper les prochaines crises, repenser les systèmes de production en réduisant la dépendance à l’extérieur, et à investir dans des techniques agricoles plus durables ainsi qu’à développer la fabrication d’intrants locaux.

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